Dans un contexte de plus en plus compétitif, la création d’une infrastructure nationale permettant une meilleure structuration et l’interconnexion des réseaux existants de recherche et de surveillance (cliniques, épidémiologiques, de santé publique, vétérinaires et environnementaux) est essentielle pour coordonner les forces et accélérer ainsi les recherches sur l’antibiorésistance.
Pour augmenter la visibilité de la France dans ce domaine, il est important de développer et d’évaluer de nouveaux outils diagnostiques, de nouvelles stratégies thérapeutiques, et d’interventions. Pour atteindre ces objectifs, l’infrastructure s’appuiera sur :
- La création d’une base de données relationnelle répertoriant d’une part, l’ensemble des acteurs et des centres/services impliqués dans la recherche sur l’antibiorésistance (services cliniques, laboratoires, etc.) et leurs compétences (matériel, ressources humaines) et, d’autre part, les informations concernant les études en cours, terminées ou en préparation, cela dans le but de faciliter la communication et la transmission des informations, les collaborations entre différents secteurs, le partage des données et d’informations, le lancement d’études pilotes et l’optimisation d’essais cliniques ou d’études interventionnelles (e.g. prévention et contrôle des infections, bon usage des antibiotiques).
- Une mutualisation des connaissances, des compétences et des moyens en proposant : (i) une aide à la conception, coordination et réalisation des projets ; (ii), le développement d’outils communs : procédures qualité, outils de communication.
- Le renforcement des compétences des membres du réseau par l’organisation de divers évènements : formations, séminaires, conférences.
En parallèle, nous proposons de fédérer tous les acteurs de la surveillance épidémiologique de l’antibiorésistance et de l’antibiothérapie (et autres données, notamment cliniques) au sein d’un observatoire national en collaborant avec des agences et des réseaux comme Santé publique France et RESAPATH, qui couvrent la surveillance humaine et animale, et en y associant la surveillance environnementale (jusqu’à présent peu ou pas couverte) pour générer des données épidémiologiques les plus exhaustives possibles en mesurant plus spécifiquement l’impact réel et le coût de l’antibiorésistance.
À terme, la mise en place de ce réseau et de l’observatoire devront aboutir à une plateforme incontournable et à un point de contact unique et facilitant pour le lancement de nouveaux projets nationaux et internationaux, dans des conditions optimales de qualité et d’efficience.