Édito par François Lacoste

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François LACOSTE
Crédit photo : © Noël BOUCHUT
François LACOSTE
Pilote du Comité stratégique de filière (CSF) Antibiorésistance
Directeur exécutif, Recherche & développement - bioMérieux

En février 2021, un contrat stratégique de filière a été signé entre les ministères de la Santé, de l’Industrie et de la Recherche, et les industries de la santé. L’un des 6 projets portés dans ce contrat interministériel est dédié à la lutte contre l’antibiorésistance, de façon à renforcer l’écosystème de l’antibiorésistance en France et la position de la France sur la scène internationale.

Ce contrat sera prorogé dans les prochains jours avec la signature d’un avenant, reconnaissant ainsi toute l’importance des travaux conduits par ce groupe de travail.

Organisé autour de 3 axes – le développement d’un outil web fédérateur, l’optimisation de la prise en charge des produits de santé dédiés à la lutte contre l’antibiorésistance et la communication, ce groupe de travail inclut de nombreux acteurs publics comme privés. En tant que pilote industriel, cette tribune est pour moi l’occasion de renouveler notre appel à candidature à rejoindre les travaux conduits pour chacun des 3 axes afin de rassembler le plus grand nombre d’acteurs de la santé humaine comme animale, autour du diagnostic, du traitement, de la vaccination et de la surveillance.

L’une des réalisations majeures, sous l’impulsion de l’Inserm, est la création et le lancement de l’Interface nationale ANTIBIORESISTANCE visant à réunir, en un endroit unique, toute l’information relative aux équipes privées et publiques travaillant sur le thème de l’antibiorésistance. C’est aussi un lieu d’échanges et de partage d’informations de tout ordre, notamment scientifique et technologique.

La crise sanitaire Covid à laquelle nous sommes confrontés montre à quel point les collaborations entre tous les acteurs sont essentielles au progrès scientifique et médical. Nul doute que la lutte contre l’antibiorésistance nécessite une approche collective comparable. Dans cette perspective, renseigner cette plateforme, y être actif et moteur est un formidable levier pour développer la coopération entre tous, public et privé, industriels, académiques, scientifiques et professionnels de santé.

L’Interface nationale ANTIORESISTANCE est encore enrichie par de nouvelles fonctionnalités avec la mise en ligne de sa version anglaise, permettant notamment de l’ouvrir à l’international, d’attirer les talents et de développer les compétences.

La lutte contre l’antibiorésistance nécessite l’action et la mobilisation de tous. La France peut être un acteur de premier plan. Rassemblons-nous autour de cet objectif commun, essentiel pour la santé publique et la prévention des crises sanitaires.