AccueilProjets et actions soutenusAction 3 – Réseau avec les pays à ressources limitées du PPR Antibiorésistance : développement de 2 projets de recherche

Action 3 – Réseau avec les pays à ressources limitées du PPR Antibiorésistance : développement de 2 projets de recherche

Dans le cadre du Programme prioritaire de recherche (PPR) Antibiorésistance, un budget de 1,5M € a été dédié à la structuration et la coordination d’un réseau sur l’antibiorésistance avec les pays à ressources limitées, visant à fédérer les forces locales et françaises pour développer la recherche et faciliter les candidatures à des appels à projets pour le financement de projets de recherche communs.

Le travail collaboratif du réseau AMR-Sud a mené à la structuration de deux projets de recherche complémentaires, qui seront menés au Burkina Faso, au Cambodge, en Côte d’Ivoire et à Madagascar.

Ces deux projets portent l’un sur les facteurs de transmission de la résistance aux antibiotiques dans divers habitats et environnements (CircUs) et l’autre sur les facteurs économiques et sociaux de l’antibiorésistance (RAMSES).

Dans le cadre du Programme prioritaire de recherche (PPR) Antibiorésistance, un budget de 1,5M € a été dédié à la structuration et la coordination d’un réseau sur l’antibiorésistance avec les pays à ressources limitées, visant à fédérer les forces locales et françaises pour développer la recherche et faciliter les candidatures à des appels à projets pour le financement de projets de recherche communs.

Le travail collaboratif du réseau AMR-Sud a mené à la structuration de deux projets de recherche complémentaires, qui seront menés au Burkina Faso, au Cambodge, en Côte d’Ivoire et à Madagascar.

Ces deux projets portent l’un sur les facteurs de transmission de la résistance aux antibiotiques dans divers habitats et environnements (CircUs) et l’autre sur les facteurs économiques et sociaux de l’antibiorésistance (RAMSES).

Le rationnel de ces projets est la mise en place rapide d’études de faisabilité qui pourront servir de levier pour le financement de projets de recherche ambitieux développés au sein du réseau AMR-Sud.

Les 2 projets CircUs et RAMSES  ont été évalués par des experts internationaux et sont soutenus à hauteur de 1 M€.

Ci-après une présentation des deux projets et de leurs réseaux d’interactions.


CircUs – Circulation des entérobactéries multirésistantes (EMR) chez les humains, les animaux et dans l'environnement dans les zones rurales, périurbaines et urbaines des pays en développement : une approche « One Health »

Coordinateurs :  Eric CARDINALE (UMR Astre CIRAD, France), Nathalie GUESSEND (Unité des Antibiotiques, Institut Pasteur Côte d'Ivoire), Anne-Laure BAÑULS (UMR MIVEGEC, IRD, France), Abdou-Salam OUEDRAOGO (Hôpital Universitaire Souro Sanou, Burkina Faso)

Etablissements partenaires : CIRAD, Fondation Mérieux ; INSERM - Unité IAME ; INSERM - UPSaclay ; CEA and French National Reference Center for Carbapenem-Resistant Enterobacteriacae ; Institut Pasteur du Cambodge ; Institut Pasteur de Côte d’Ivoire ; Laboratoire National de Référence pour les antimicrobiens Côte d’Ivoire ; Institut Pasteur de Madagascar ; Institut Pasteur de Paris ; IRD ; Laboratoire National de Référence pour les Antimicrobiens, Burkina Faso ; Laboratoire National d’Appui au Développement Agricole (LANADA), Côte d’Ivoire ; Service des Maladies Infectieuses Centre Hospitalier Universitaire Joseph Raseta Befelatanana, Antananarivo, Madagascar.

Pays partenaires :  Burkina Faso, Cambodge, Côte d’Ivoire, France et Madagascar

Budget : 700k€

Résumé :
L’objectif général du projet est de caractériser la circulation de la Résistance aux antimicrobiens (RAM), en particulier des souches d’entérobactéries résistantes responsables d'infections urinaires et digestives et de bactériémies et des éléments génétiques mobiles portant ces résistances, dans les trois secteurs One Health (humain, animal et leurs environnement) et dans trois types d’habitats (urbain, périurbain, et rural).

Cette étude sera menée dans quatre pays partenaires : Burkina Faso, Cambodge, Côte d’Ivoire et Madagascar.

Le projet prévoit la caractérisation microbiologique, épidémiologique, génétique et métagénomique de la circulation de la RAM dans l’écosystème, ainsi que le renforcement de la capacité de diagnostic et de surveillance de la résistance des laboratoires, et d’établir des recommandations spécifiques pour la gestion et l’utilisation des antibiotiques dans les trois habitats étudiés. Dans le cadre du financement du PPR Antibiorésistance, une étude pilote de 18 mois sera mise en place afin d’éprouver le fonctionnement global du projet et sa faisabilité.

Cette phase permettra de produire des résultats essentiels pour la mise en place du projet global, de fédérer l’ensemble des acteurs autour d’objectifs communs et de renforcer le partenariat entre les organismes des pays membres (organismes nationaux relevant des Ministères de la Santé et des Ministères en charge de l’élevage, institutions de recherche assurant la mise en place de l’étude dans un des trois habitats et l’extraction d’ADN des isolats bactériens, et l’Institut Pasteur de Paris qui centralisera les données pour réaliser le séquençage, le stockage et leur analyse avec l’ensemble des partenaires).

Ce premier cycle permettra ainsi le renforcement des capacités, qui garantira la possibilité de mener à bien une étude de grande envergure. Grâce à ce projet, les chercheurs obtiendrons une vision globale et objective de la circulation de la RAM dans les pays concernés mais surtout la mise en place de mesures de gestion et d’utilisation des antibiotiques appropriées aux pays et habitats concernés, et plus largement dans les pays à ressources limitées.

RAMSES - Résistance aux AntiMicrobiens : facteurs Socio-Économiques et régulations influençant l’émergence et la dissémination dans les pays du Sud

Coordinateurs : Alexandre HOBEIKA (CIRAD, France), Adèle KACOU N’DOUBA (Université d’Abidjan, Côte d’Ivoire)

Etablissements partenaires : INRAE ; IRD ; Institut de Recherche en Sciences de la Santé, Burkina Faso ; Université Nazi Boni, Institut Supérieur des Sciences de la Santé, Burkina Faso ; Institut Pasteur du Cambodge ; Université d’Abidjan, UFR des Sciences médicales, Côte d’Ivoire ; Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche/Services Vétérinaires, Madagascar ; Institut Pasteur de Madagascar.

Pays partenaires :  Burkina Faso, Cambodge, Côte d’Ivoire, France et Madagascar

Budget : 300k€

Résumé :
Le projet RAMSES a pour but d’explorer les facteurs socio-économiques et réglementaires qui influencent l’émergence et la diffusion de la résistance aux antimicrobiens (RAM), de comprendre les liens entre ces facteurs et d’identifier les leviers pour une amélioration de la surveillance de la RAM et les actions de contrôle, dans les pays à revenus faibles et modérés. Ce projet s’attachera à documenter les facteurs socio-économiques, institutionnels, et politiques qui orientent les circulations d’antibiotiques dans la société ainsi que les outils disponibles pour gérer les risques qui touchent les humains, les animaux et l’environnement.

Le cadre d’analyse sera fondé principalement sur l’étude de la « vie sociale des médicaments » (l’économie du commerce et les normes culturelles de prescription et d’usage des médicaments), et la sociologie de l’action publique (l’étude des politiques publiques, des institutions, des groupes d’intérêts, des sciences et des controverses). Le projet intègre de façon centrale les aspects One Health (santé humaine, animale, et environnementale.

Les données seront collectées et menées par des universités et instituts de recherche dans les quatre pays partenaires, Burkina Faso, Cambodge, Côte d’Ivoire et Madagascar, ainsi que dans différents contextes locaux (urbains, périurbains et ruraux). Le consortium associe ainsi des chercheurs des sciences sociales, médicales et vétérinaires français et des pays partenaires. Dans le cadre du financement du PPR Antibiorésistance, une étude pilote de 18 mois sera mise en place afin d’éprouver le fonctionnement global du projet et sa faisabilité.

Le projet dans sa globalité permettra de fournir des conseils de politique publique qui prennent en compte les variations spécifiques aux pays ainsi que les opportunités de politique publique.