Sujet de thèse : Glycoconjugués polyvalents et combinaisons synergiques avec des antibiotiques modifiés pour lutter contre le biofilm de Pseudomonas aeruginosa, Amiens

Les pathologies infectieuses demeurent une cause majeure de morbidités, d’invalidités et de décès dans le monde. Pour cause l’immunodépression, des anomalies génétiques (e.g. CF…), pénurie de vaccins ou des expositions à des agents pathogènes de plus en plus résistants aux antimicrobiens existant. Les infections aux bactéries à gram-négatifs, à des virus comme Ebola ou très récemment au SARS Cov-2, en sont des exemples des plus graves qui posent de gros problèmes de prise en charge des patients. Par conséquent le défi est l’élaboration de nouveaux antimicrobiens dotés de nouveaux mécanismes capables de contourner le phénomène de résistance. Dans le cas particulier des infections bactériennes, les plus sévères sont celles causées par les bactéries “ESKAPE”, parmi celles-ci nous nous intéresserons à P. aeruginosa. Bactérie à gram négatif, elle sévi en milieu hospitalier, chez les grands brulés et chez les personnes atteintes de la mucoviscidose provoquant des taux de mortalités très élevés. Bien que la résistance de cette bactérie aux antibiotiques traditionnels est multifactorielle, la gravité de ses infections tient surtout de la formation du biofilm une matrice visqueuse infranchissable par les antibiotiques et un rempart contre la défense immunitaire. Notre objectif est donc l’accès à des molécules anti-biofilm sur la base de résultats préliminaires. Sur le plan biologique notre projet vise le design de mono-drogues multifonctions pour une altération synergique de multiples facteurs contrôlant la formation du biofilm de P. aeruginosa. Sur le plan de la synthèse organique, la méthodologie fera appel à une chimie orthogonale pour l’accès rapide et facile à des édifices multi-cibles biologiques. Nous avons récemment développé une chimie sélective et des fonctions chimiques dont nous sommes actuellement capables de contrôler les transformations pour l’accès facile à des hybrides moléculaires pour inhiber des facteurs de virulences impliquées dans le processus infectieux et la formation du biofilm.

Le(a) doctorant(e) travaillera donc à l’interface chimie-biologie avec une partie synthèse organique impliquant, les sucres, des supports macrocycliques, des antibiotiques etc (Au LG2A-UMR 7378). Une partie biologie avec la participation aux différents tests antibactériens et anti-biofilm (Au laboratoire AGIR).

1. Chimiste titulaire d’un Master 2 en chimie organique avec un bon dossier et un bon classement en Master 2 (Donner le nombre de candidats de votre promo de Master 2).

2. Stage pratiques de Master 2 effectué obligatoirement en synthèse organique.
3. Veuillez signaler toute compétence complémentaire (e.g. Calcule théorique, chimie des sucres…). Ces compétences ne sont pas nécessaires mais seront appréciées.