Sujet de thèse : Développement de nano-vecteurs à base d’aptamères pour la libération contrôlée d’agents anti-infectieux à la surface des bactéries, Grenoble

L’utilisation excessive d’antibiotiques a conduit à l’émergence de bactéries multi-résistantes (BMR). Aujourd’hui, 700 000 personnes meurent chaque année à travers le monde à cause des BMR et ce nombre est en constante augmentation. A l’horizon 2050, les BMR pourraient être à l’origine de 10 millions de décès par an.

Cependant, le développement de nouveaux antibiotiques représente un défi majeur pour les entreprises pharmaceutiques en raison des caractéristiques des micro-organismes (inactivation enzymatique, faible perméabilité membranaire, pompes d’efflux…). Ainsi, entre janvier 2010 et décembre 2015, seuls 8 nouveaux antibiotiques ont été approuvés par la Food and Drug Administration (FDA) et la moitié l’ont été pour des indications très limitées.

Au cours des dernières décennies, les peptides antimicrobiens (PAMs) ont attiré l’attention de la communauté scientifique. En effet, les PAMs peuvent devenir des armes précieuses dans le futur car ils présentent un large spectre d’action et une activité bactéricide rapide. Cependant, leur toxicité, leur faible spécificité et leur activité hémolytique, limitent leur utilisation clinique.
Au cours de la dernière décennie et afin de surmonter ces inconvénients, les PAMs ont été encapsulés dans un grand nombre de nanostructures telles que les liposomes, les micelles, les nanofibres, les nanoparticules métalliques et les hydrogels. L’utilisation de ces nano-systèmes améliore l’activité antimicrobienne in vitro des PAMs mais n’apporte aucune solution concrète à leur faible spécificité.L’objectif de cette thèse est de développer de nouveaux nano-systèmes hybrides présentant une très grande affinité et spécificité pour des bactéries cibles afin d’améliorer les propriétés des PAMs et limiter leurs toxicités.
L’étudiant recruté sera formé sur l’ensemble des méthodes. Il devra faire preuve d’une très grande rigueur et être ouvert à la pluridisciplinarité.

Prise de fonction :

Le DPM est constitué de 35 membres permanents, dont 15 titulaires de l’Habilitation à Diriger des Recherches, ainsi que d’une vingtaine de doctorants et post-doctorants. Ils se donnent pour objectif de conduire des recherches de pointe dans le domaine des sciences chimiques et pharmaceutiques, promouvant la formation de doctorants et étudiants de master sans négliger les missions de transfert technologique à travers les structures d’accompagnement de l’Université Grenoble Alpes (UGA) et du CNRS. Les membres du DPM s’appuient sur de nombreux réseaux de collaborations académiques et industrielles, aux échelles locale, régionale, nationale et internationale, pour développer des thèmes de recherche qui ont pour ambition de s’écarter du drug discovery traditionnel et de s’orienter vers des approches innovantes de développement d’outils chimiques pour l’étude de cibles et mécanismes biologiques.

Master en chimie analytique/chimie physique